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28 septembre 2015  Archives des actualités

Le premier traité transatlantique

CETA – sera-t-il signé ?

Ce vendredi 25 septembre 2015 marquait le premier anniversaire de la conclusion des négociations du Comprehensive Trade and Economic Agreement entre l’UE et le Canada.

Tandis que le traité UE-USA (TTIP) est encore en cours de négociation, plusieurs de ses impacts sociaux, environnementaux et antidémocratiques pourraient déjà se faire sentir dans un avenir proche, si l’autre traité transatlantique, le CETA, entrait en vigueur. Il est possible que les 6 gouvernements belges (communautaires, régionaux et fédéral), aient à se prononcer d’ici à la fin 2015 sur la signature de ce traité.
L’analyse du texte du CETA montre qu’il est, à bien des égards, le précurseur du TTIP tant contesté (traité transatlantique en cours de négociation entre les Etats-Unis et l’Union européenne), et qu’il engendrera même déjà certains effets du TTIP bien avant que celui-ci ne soit adopté. En effet, le CETA est le premier accord dit « de nouvelle génération » conclu avec un pays du G7 à être soumis aux décideurs européens. Ces nouveaux traités dépassent largement les dispositions classiques telles que les abaissements de droits de douane. Ils visent essentiellement les règlementations qui encadrent les activités économiques considérées comme des obstacles au commerce.

Le CETA est bel et bien le précurseur du TTIP et c’est pour les mêmes raisons qu’il faut le craindre et le rejeter (voir la lettre ouverte pour plus d’information sur le sujet). C’est pour adresser ce message aux décideurs des entités fédérées (Région wallonne, Région bruxelloise, Région flamande, Fédération Wallonie-Bruxelles, communauté flamande et communauté germanophone) que plusieurs actions ont eu lieu aux sièges de ces différents gouvernements afin de remettre une lettre ouverte aux ministres-présidents du pays. La lettre leur demande notamment de ne pas autoriser le gouvernement fédéral (très en faveur de ces traités) à les signer au Conseil de l’ l’Union européenne.
Une trentaine de personnes s’étaient réunies ce 25 septembre à 13h au siège du gouvernement de la fédération Wallonie–Bruxelles où Rudy Demotte, son ministre-président, recevait la lettre ouverte signée par une alliance de plusieurs associations dont le CNCD 11.11.11. Monsieur Demotte a préféré ne pas adopter la langue de bois diplomatique de nombre de politiciens et nous a affirmé sa ferme opposition au CETA et au TTIP. Selon lui, ces traités font passer le marché et le profit avant les États et les gens. Il a d’ailleurs fait passer une motion anti-TTIP et CETA dans sa ville, Tournai. Sans pouvoir nous promettre que le gouvernement fédéral changera sa position quant au TTIP et au CETA, il fera tout son possible pour l’empêcher de le signer au conseil de l’Union européenne.
Si les six entités fédérées belges s’opposent à ces traités, il y a de fortes chances qu’ils passent à la trappe. Mais pour s’assurer que tous nos dirigeants aient bien compris le message, réunissons-nous le 15 octobre 2015 pour manifester encore une fois contre ces traités qui font passer le profit des multinationales avant la démocratie et le bien des peuples.





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