Les acquisitions de terres à grande échelle en Afrique : Impacts, conflits et violations de droits humains


Cette série de notes de plaidoyer sur trois accaparements de terre a été produite collectivement, grâce à la coordination de la CIDSE et la collaboration du groupe de travail belge sur les accaparements de terres, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau en Afrique de l’Ouest, la plateforme africaine « Notre terre est notre vie », ainsi que des organisations internationales de la société civile en Autriche, France, Allemagne et Suisse.

Au cours des deux dernières décennies, la demande croissante de produits agricoles (huile de palme, céréales, bétail, etc.) et de ressources naturelles (métaux, charbon, pétrole, etc.) a poussé les sociétés transnationales à procéder à des acquisitions foncières à grande échelle. Depuis 2000, plus de 25 millions d’hectares de transactions foncières ont été réalisées en Afrique, tandis que 14,3 millions d’hectares restent inutilisés en raison de l’échec des négociations. Ces opérations se déroulent aux dépens des communautés locales, entraînant de graves conséquences sociales et environnementales telles que la pollution de l’eau, du sol et de l’air, l’insécurité alimentaire, la division des communautés, les expulsions forcées et la pauvreté.
Lorsqu’elles cherchent à obtenir justice, les communautés indigènes ainsi que les défenseurs des droits humains et de l’environnement doivent faire face à de longues procédures judiciaires aux coûts élevés et à un accès difficile aux informations et aux preuves pour les plaignants. Pendant ce temps, l’opposition locale se heurte à la violence, à la répression, aux arrestations arbitraires, à la détention et même aux décès causés par les forces de sécurité de l’État et des entreprises.

La production de ces trois notes politiques vise à faire des préoccupations des accaparements de terres une priorité du partenariat Afrique-UE à l’approche du sommet UE-Afrique de 2022 et, plus largement, dans le contexte du partenariat Afrique-UE. Les histoires des accaparements en Sierra Leone (Addax Bioenergy et Socfin Agricultural Company) ainsi qu’en RD Congo (Feronia) appellent les gouvernements européens et africains et leurs banques de développement respectives à cesser de financer de telles opérations qui risquent d’orienter les conflits, et soutiennent l’adoption d’une loi européenne de devoir de vigilance pour réglementer les activités des entreprises.

Ces documents sont également disponibles en anglais sur le site de la CIDSE : Land grabbing Policy Brief Series – CIDSE

À télécharger

Vidéo pour mieux comprendre en quelques minutes le phénomène d’accaparements de terres et les revendications de la CIDSE : fichier vidéo de 345 Mb

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