L’urgence ne se mesure pas
En 2015, le pape François parlait de « maison commune » dans son encyclique Laudato Si’ : « Notre maison commune est comme une sœur, avec laquelle nous partageons l’existence, et comme une mère, belle, qui nous accueille à bras ouverts. »
Tournée vers la problématique environnementale (et la responsabilité de l’homme dans celle-ci), l’encyclique de François fête ses trois ans mais apparaît, plus que jamais au sortir de l’été 2018, d’une actualité... brûlante. L’occasion de rappeler quelques-uns des passages forts du texte pontifical à ce sujet.
À l’occasion des trois ans de ce texte fondateur, le pape a réuni près de 400 personnes au Vatican pour débattre autour du thème « Sauver notre maison commune et l’avenir de la vie sur terre ». Leur conclusion, relayée par Josianne Gauthier, secrétaire générale de la CIDSE, qui réunit les associations de développement catholiques européennes et nord-américaines dont Entraide et Fraternité, se résume en ces termes : « L’urgence du moment ne se mesure pas, le temps est venu d’agir et de le faire immédiatement. »
« Pour ceux et celles qui font partie de la grande famille de l’Église catholique, nous avons aussi senti la responsabilité morale et éthique d’agir, d’être témoins de cette conversion écologique et de porter cette révolution culturelle dont nous parle le Saint-Père » poursuit Josianne Gautier. « En s’adressant aux participants réunis au Vatican, le pape François nous a rappelé qu’il est encore temps de corriger le tir. Les changements profonds et radicaux doivent venir de nous tous et toutes, dès aujourd’hui, dans nos modes de vie, dans nos choix économiques, dans notre définition même du progrès, du développement et de l’épanouissement. La terre et la vie digne sur cette terre sont des biens communs et nous devons être prêts à les défendre avec tous les dons et talents qui nous ont été accordés et nous devons le faire ensemble, en solidarité les uns avec les autres. »