Expulsions, violences, meurtres,… c’est la réalité subie par les peuples autochtones depuis que des institutions de ‘protection de la nature’ – telles que l’UNESCO, le WWF, mais aussi l’Union européenne… – cherchent à naturaliser des zones d’Afrique et d’Asie. Quinoa, avec Entraide et Fraternités t’invite à une soirée sur le colonialisme vert, jeudi 5 octobre, pour te renforcer sur cette thématique.
Échanges avec trois intervenant·e·s d’exception :
- Siddamma Edwards, activiste indienne à l’origine de l’organisation Bharathi Trust, nous parlera de la situation dans le Tamil Nadu, particulièrement touchée par le colonialisme vert ;
- Martin Léna nous racontera comment Survival International travaille pour un modèle de conservation qui respecte les droits humains et s’attaque aux véritables causes de la perte de biodiversité et de la crise climatique ;
- Frédéric Hache, co-fondateur et directeur exécutif de Green Finance Observatory à Bruxelles.
Le colonialisme vert, kessako ?
Également connu sous le nom de “conservation-forteresse “, il repose sur l’idée reçue et raciste selon laquelle les peuples autochtones détruiraient l’environnement dans lequel iels vivent. Iels sont donc illégalement expulsé·e·s de leurs terres ancestrales au nom de la conservation, pour créer des parcs nationaux et d’autres Aires protégées. Iels risquent d’être arrêtés, battus, torturés et tués sur leur propre territoire par les gardes forestiers, alors que les touristes et les chasseurs qui payent pour tuer du gros gibier sont encouragés à entrer.
Ce modèle est soutenu par de nombreux gouvernements, des grandes ONG de conservation de la nature et des institutions telles que l’Union européenne. C’est cela, la réalité de la conservation en Afrique et en Asie : des violations quotidiennes des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales pour que les riches puissent chasser et faire des safaris. 80% de la biodiversité se trouve dans le territoire des peuples autochtones et iels en sont les meilleur·e·s gardien·ne·s, les expulser est totalement inefficace. Si nous voulons vraiment sauver la biodiversité, les droits des peuples autochtones doivent être au cœur des luttes environnementales.
Rejoins-nous le jeudi 5 octobre à 20h à Mundo-b pour participer à ces échanges ! Inscriptions sur quinoa.be