Le plaidoyer est devenu central dans le travail des ONG. Pour lutter contre la faim, Entraide et Fraternité promeut la souveraineté alimentaire en soutenant ses partenaires du Sud qui pratiquent l’agroécologie. C’est fondamental, mais cela ne suffit pas : en plus de changer les pansements, il faut aussi penser le changement. C’est-à-dire agir sur les mécanismes structurels qui créent les injustices et font obstacle à la souveraineté alimentaire. C’est la raison d’être du plaidoyer politique mené par Entraide et Fraternité. Comment ça marche ?
Le plaidoyer en 6 étapes
1 Identifier les combats
Entraide et Fraternité se concentre sur les principaux obstacles structurels à la souveraineté alimentaire.
Les traités de libre-échange
Ils favorisent les multinationales au détriment des producteurs locaux.
L’absence de responsabilité des entreprises
Elles peuvent trop souvent échapper à leurs responsabilités humaines et environnementales.
La dette des pays appauvris du sud
Son lourd remboursement empêche la plupart des pays de prendre des mesures en faveur de leur propre population.
Le service politique d’Entraide et Fraternité exerce une veille sur l’actualité politique en Belgique, en Europe et au niveau international.
Notre cible : les décideurs et décideuses politiques belges et, parfois, européens.
2 Travailler en réseau
En Belgique : en travaillant ensemble, les ONG et organisations de la société civile (mouvements, syndicats) sont plus forts pour développer une expertise, interpeller les responsables politiques et mobiliser le public.
Avec nos partenaires du Sud : à leur demande, nous relayons en Belgique les combats de nos partenaires lorsque leur droit à la terre ou leurs droits fondamentaux sont menacés. Ils nous apportent leur témoignage de terrain, ce qui permet d’ancrer nos combats politiques dans le vécu des populations affectées.
3 Développer une expertise
Quelles sont les causes et les conséquences des problèmes identifiés ? Quelles sont les échéances politiques liées à ces questions ? Sur quoi pouvons-nous avoir de l’influence ? Quel niveau de pouvoir est-il impliqué ? Quelles revendications précises faut-il avancer ?
Faire du plaidoyer demande de l’expertise, une connaissance approfondie des dossiers pour être en mesure de proposer des questions parlementaires, des propositions de résolution ou de loi. Cette expertise est partagée avec d’autres associations travaillant sur les mêmes thématiques.
4 Rencontrer les responsables
En Belgique, petit pays, nous avons la chance de pouvoir rencontrer assez facilement un ou une ministre ou des membres de son cabinet, ou encore des parlementaires, pour exposer nos demandes. Quand nos partenaires sont en Belgique, nous organisons avec elles et eux des rencontres politiques au niveau belge ou européen.
5 Communiquer, sensibiliser
Analyses, études, cartes blanches, communiqués de presse, vidéos, réseaux sociaux, animations… selon les publics, le message est adapté sur différents supports pour toucher différents publics. L’objectif ? Sensibiliser, informer, convaincre, pour mobiliser.
6 Mobiliser
Les responsables politiques n’agissent que si elles et ils se sentent portés, voire forcés par la mobilisation populaire : manifestations, pétitions côtoient des modes d’action plus directs comme la désobéissance civile, l’occupation, les ZAD (zones à défendre), etc. Ces mobilisations sont organisées en réseau avec d’autres acteurs de la société civile : ONG, mouvements, syndicats…