Le droit d’accès aux ressources

Objectif spécifique n°1

Pourquoi cette thématique ?

L’intervention humaine a perdu son caractère « amical », pour adopter une attitude vorace et prédatrice qui tend à contraindre la réalité à l’épuisement de toutes les ressources naturelles disponibles. Pour contrer ce phénomène qui nuit gravement à la vie, il est nécessaire de rechercher des modèles économiques alternatifs, plus durables, plus respectueux de la nature, avec un solide fondement spirituel.1Cfr le document final du Synode intitulé Amazonie : nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale sur vatican.va Dans les 17 Objectifs de développement durable de l’ONU, repris dans un document intitulé Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 20302sustainabledevelopment.un.org/post2015/transformingourworld, il est indiqué que 500 millions de petites exploitations agricoles fournissent jusqu’à 80 % de la nourriture consommée dans les pays en développement. Pourtant, une personne sur dix dans ces pays vit encore avec moins de 1,90 dollar par jour et des millions d’autres ne gagnent guère plus. Dans ce contexte, les femmes sont systématiquement plus pauvres et exclues que les hommes. Enfin, notre consommation effrénée entraîne des changements climatiques qui touchent d’abord aussi
les femmes les plus démunies de la planète.

Le droit aux ressources se réfère à l’accès par des individus et des collectivités à la gestion participative, juste et durable des ressources pour leur plein développement et épanouissement. Ce droit s’inscrit dans une vision de l’écologie et du développement intégral humain et est doté d’une dimension économique, politique et sociale mais aussi culturelle et spirituelle. C’est dans ce cadre que nous portons une attention particulière au droit à l’alimentation et soutenons la transition écologique en agriculture, y compris dans sa nécessaire dimension commerciale (accès au marché…).

L’accès aux ressources est la thématique principale d’Entraide et Fraternité en 2020-2024. Elle offre une approche holistique à la thématique du droit à l’alimentation que nous avons abordée au cours des années antérieures. Le droit des peuples d’accéder aux ressources doit s’entendre comme faisant partie d’une écologie intégrale.

picto d'une fueille de plante

Notre objectif

À travers notre option préférentielle pour les pauvres, nous soutenons les communautés qui, dans le respect de leur culture et de leur spiritualité, exercent leurs droits à l’accès aux ressources et au contrôle des ressources naturelles et qui profitent de l’utilisation durable et de la gestion durable de ces ressources. Les enjeux liés à l’alimentation et la transition écologique en agriculture, la terre et la régulation du commerce international sont au cœur de notre action.

Résultats attendus d’ici à 2024

Résultat 1 : Les communautés exercent leurs droits à l’accès et au contrôle des ressources et améliorent leurs conditions de vie de manière juste et durable.

Résultat 2 : Les obstacles à l’exercice du droit aux ressources sont identifiés et des alternatives sont proposées pour y remédier. Les populations, les décideurs et décideuses du nord et du sud et les institutions internationales sont informées de ces obstacles et adoptent des politiques favorables. Les communautés tant en Belgique que dans les pays du sud se mobilisent.

Pour atteindre cet objectif

  1. Nous soutenons des initiatives qui abordent l’agroécologie à travers les enjeux environnementaux, politiques, socioculturels, économiques et spirituels.
  2. Nous renforçons les programmes agricoles qui répondent et atténuent les effets du changement climatique.
  3. Nous renforçons notre travail relatif au droit des peuples d’accéder aux ressources naturelles par des analyses rigoureuses.
  4. Nous abordons ce thème avec un regard particulier sur les inégalités de genre et les droits des enfants et des jeunes.
  5. Nous participons à des réseaux pour augmenter notre capacité de présenter l’agroécologie comme une alternative sérieuse et viable.
  6. Nous luttons pour empêcher la signature et/ou réformer des traités de commerce et d’investissement ciblés et œuvrons à la régulation du commerce international (réglementation nationale et internationale). Nous analysons les impacts de ces traités sur les populations afin de les sensibiliser et les mobiliser.
  7. Nous dénonçons les accaparements de terres pour des projets agro-industriels qui violent les droits des communautés rurales.