Le droit d’égalité de genre

Objectif transversal n°2

Pourquoi cette thématique

Malgré la large médiatisation faite ces dernières années par les mouvements féministes, les femmes continuent à être les premières victimes des inégalités sociales, économiques et culturelles. En Belgique, une femme sur trois a subi des violences sexuelles ou physiques au cours de sa vie.1www.cncd.be/SHE-HAD-A-NAME-Contre-les Les femmes sont également les premières victimes des coupes dans les budgets publics. Dans les pays du sud, ce sont principalement les femmes qui doivent faire face aux effets du réchauffement climatique et elles sont les premières victimes des guerres, le viol continuant à être utilisé comme arme de guerre. Pourtant piliers de l’économie locale via, entre autres, le développement de projets d’agriculture familiale, elles ont de plus en plus de mal à subvenir aux besoins de leur famille.

Nous considérons le genre comme une grille de lecture incontournable renvoyant aux normes, stéréotypes, attentes, comportements attendus pour l’un ou l’autre sexe, qui sont des constructions socioculturelles capables d’être modifiées. L’égalité de genre signifie dès lors que les droits, les responsabilités ainsi que les possibilités qui sont offertes à une personne ne dépendront pas du fait d’être née de l’un ou l’autre sexe. Nos associations ont reçu historiquement la mission d’être attentives aux personnes les plus exclues. Cela implique de travailler, en Belgique comme dans nos pays partenaires, sur les mécanismes qui excluent des citoyen·ne·s à cause de leur genre et de travailler avec elles et eux pour qu’ils et elles soient en mesure de prendre une part active dans la société.

symboles féminin et masculin

Notre objectif

Nous contribuons à la construction d’une culture d’égalité de genre en intégrant de manière transversale cette approche. Plus particulièrement en soutenant des projets qui tiennent compte de cette dimension, en contribuant activement au débat politique mené par nos partenaires et en sensibilisant nos publics, en Belgique comme dans les pays du sud.

Résultats attendus d’ici à 2024

Résultat 1 : Nous intégrons l’égalité de genre comme incontournable pour mener à bien nos missions d’appuis aux projets de développement et de lutte contre la pauvreté.

Résultat 2 : Nos différents publics (y compris les décideurs et décideuses politiques) et nos partenaires (y compris les décideurs religieux) sont sensibilisés à l’importance d’une approche genrée dans les différentes actions que nous menons avec eux.

Pour atteindre cet objectif

  1. Nous développons une culture d’égalité de genre en interne de nos associations comme auprès de l’ensemble de nos parties prenantes. Cela passe, entre autres par :
    • un état des lieux interne pour évaluer l’intégration du genre dans nos différents démarches,
    • le travail dynamique de notre commission de travail composée d’expert·e·s internes et externes à nos associations,
    • une logique de formation continue de nos parties prenantes,
    • l’actualisation et l’appropriation de notre charte genre.
  2. Nous intégrons systématiquement le genre dans nos différents programmes de travail soumis aux bailleurs de fonds tant publics que privés.
  3. Nous renforçons notre système de suivi-évaluation nous permettant de mesurer l’impact de nos actions en matière de genre, et ce y compris sur les montants à allouer aux financements de projets en Belgique comme dans les pays du sud.
  4. Nous intégrons une analyse de genre (transversale et spécifique) dans nos outils de communication et de sensibilisation (y compris lors de nos campagnes annuelles) à destination de nos parties prenantes et de nos différents publics.
  5. Nous contribuons aux démarches collectives de nos réseaux associatifs et nous renforçons ceux-ci.