Être du bon côté de l’Histoire quand elle nous jugera
Le 15 mai dernier, les Palestiniens et Palestiniennes commémoraient la Nakba (« catastrophe ») de 1948, ce moment où des millions d’entre eux et elles ont été chassés de leur foyer par le premier nettoyage ethnique commis par le jeune État d’Israël. Sans espoir de retour alors que celui-ci est explicitement inscrit dans le droit international…
77 ans plus tard. Le droit international n’a jamais été autant meurtri par Israël qu’en « Il y a un peuple qui est en train de crever sous nos yeux, en étant honteusement, délibérément, affamé comme stratégie de guerre par le gouvernement israélien. C’est abject, c’est une honte absolue et c’est une infraction aux règles de droit international. » Ces mots sont du ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, enfin monté au front pour réclamer des sanctions contre l’État hébreu.
Aujourd’hui, avec plus de 50.000 personnes décédées côté palestinien, une guerre insensée, une famine et un blocus sanitaire provoqués par lui, le gouvernement israélien commet un génocide. Suivant enfin sur ce point la société civile et la Cour internationale de justice, les responsables politiques les plus modérés n’hésitent plus à utiliser le terme souvent galvaudé autant que controversé.
Malgré les blocages, le gouvernement belge s’est enfin résolu à agir. Trop tardivement ? Trop symboliquement ? Le soutien à l’initiative Macron d’une reconnaissance de l’État palestinien, celui aux sanctions, à la suspension de l’accord UEIsraël, vont dans le bon sens mais sont-ils réalisables ? Cela peut sembler anecdotique à côté de l’horreur qui se joue, mais cela ne l’est pas : c’est montrer notre attachement au droit international, aux droits
humains. C’est être à la hauteur morale des événements. C’est être du bon côté de l’Histoire
quand elle nous jugera.





