La campagne de Carême 2024 nous mettra en lumière les conséquences de la consommation effrénée d’appareils électroniques – en particulier des smartphones. Ces technologies requièrent en effet d’importantes ressources minières, dont beaucoup sont situées en République démocratique du Congo (RDC). Cette exploitation minière met en danger les travailleurs et les travailleuses, détruit l’environnement, entraîne des expulsions forcées, accapare des terres agricoles, pollue les eaux, les sols et empêche en fin de compte la RDC de tendre vers la souveraineté alimentaire.
S’il est aujourd’hui difficile de se passer des appareils électroniques, nous pouvons réduire notre consommation. Nous y avons aussi toutes et tous intérêt. Car réduire notre consommation c’est :
- moins de mines et plus d’agroécologie en République démocratique du Congo
- moins de mines en Europe, où plusieurs projets sont en cours pour extraire des minerais dans des zones à haute valeur écologique.
- de meilleures conditions de vie pour les travailleurs et travailleuses, là-bas (extraction) et ici (recyclage). Le recyclage est difficile et dangereux pour les travailleurs et travailleuses qui sont exposé∙es à des vapeurs toxiques.
- une nature mieux préservée
- moins de dépenses pour les consommateurs et consommatrices
Bien entendu, la réduction de la consommation de smartphones et autres appareils électroniques ne peut reposer uniquement sur les efforts individuels. Elle doit surtout être encouragée, coordonnée par les pouvoirs politiques, et ce à tous les niveaux de pouvoir. Des décisions politiques sont, en effet, indispensables pour organiser, planifier la sobriété à une échelle collective qui soit socialement juste.
A la veille des élections belges et européennes, exigeons de nos décideurs/euses politiques :
- la généralisation d’appareils conçus pour durer (stop à l’obsolescence programmée !). Entre un an et demi et deux ans et demi : c’est la durée de vie moyenne d’un smartphone !
- la possibilité de vivre sans smartphone, donc le maintien des services privés et publics accessibles autrement (guichets, automates, etc.) dans les banques, les transports publics, etc.
- la réglementation de la publicité qui nous incite à acheter toujours plus d’appareils électroniques.
Pour attirer l’attention des responsables politiques, mais aussi des médias et du public sur ces revendications, nous vous invitons à apporter vos vieux téléphones portables et tablettes qui ne fonctionnent plus dans le bureau régional le plus proche de votre domicile ou lors d’une animation durant la campagne. Une action symbolique sera organisée dans les prochains mois grâce à ces vieux appareils (qui seront bien entendu envoyés au recyclage par la suite). Vous en serez informé∙e∙s sur notre site, dans nos infolettres et sur notre page Facebook.