Ricot Jean Pierre

Ricot Jean Pierre

Ricot Jean Pierre, économiste et travailleur social, est actuellement le directeur de programme de la Plateforme haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA).

Ricot a grandi dans un contexte marqué par la violence de la dictature des Duvalier. Ses proches, dont son père, ont directement subi la répression et les exactions du régime. Très tôt, il a compris, comme il le raconte lui-même, « qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, et qu’il fallait y remédier ». La chute de Duvalier a ouvert un espace – encore fragile – à la croissance des mouvements sociaux.

C’est à 16 ans que Ricot, avec quelques amis, a décidé d’agir pour répondre aux besoins de son quartier. Ensemble, ils ont créé un réseau de soutien aux initiatives citoyennes, tout en amorçant une réflexion collective sur les mécanismes politiques et sociaux à l’origine de la misère et de la violence en Haïti. Désireux d’élargir son engagement, Ricot s’installe ensuite à Port-au-Prince pour poursuivre des études universitaires. C’est à l’université qu’il rencontre Camille Chalmers, fondateur de la PAPDA et l’un de ses professeurs, qui l’invite à rejoindre la plateforme.

Convaincu que le changement social repose sur la solidarité entre les peuples, Ricot considère les partenariats internationaux comme indispensables. Leur valeur réside autant dans le soutien concret aux programmes que dans la sensibilisation internationale aux réalités et aux luttes haïtiennes. Pour lui, “bâtir un avenir meilleur exige la mobilisation de nombreuses voix et d’innombrables mains – en Haïti comme ailleurs.

Roseline Raymonde

Roseline est née à Plaisance, dans le département Nord d’Haïti. Elle y fait sa scolarité : ses primaires à l’école Notre-Dame-du-Perpétuel- Secours, dirigée par les Filles de Marie et secondaires au Lycée National de Plaisance du nord. C’est en 1994 qu’elle intègre la SOFA, où elle exerce la fonction de coordinatrice communale pendant dix ans. Cet engagement nourrit sa passion pour le travail communautaire et le développement local. En 2005, elle suit une formation d’aide-soignante aux Gonaïves et en 2010, elle travaille à l’hôpital Alma Mater, pour la prise en charge des malades du choléra. Elle retient cela comme une expérience très marquante sur le plan humain.

Portée par les valeurs de dignité, d’autonomie et de persévérance transmises par la SOFA, elle décide de reprendre des études pour réaliser ses rêves. C’est ainsi qu’elle ressort diplômée de l’Université, en sciences juridiques et en sciences agronomiques. Depuis 2024, elle travaille à la SOFA comme agronome et responsable de la Ferme École Féministe Délicia Jean. Elle y valorise la production agricole biologique, accompagne les femmes rurales dans les sections communales de Saint-Michel-l’Attalaye et assure le suivi des jardins communautaires afin que les pratiques apprises soient appliquées dans les règles de l’art. Son engagement repose sur la conviction que l’autonomie économique et la souveraineté alimentaire des femmes passent par une agriculture respectueuse de la nature et des savoirs féminins.

Roseline

Wisvel Mondélice

Wisvel

Wisvel est né à Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Il est titulaire d’une licence en communication sociale et d’une maîtrise en Population et Développement, il s’implique activement dans le mouvement social et populaire haïtien.

Il est directeur général de la Société d’Animation et de Communication Sociale (SAKS, en créole haïtien), chargé de communication à l’Institut culturel Karl Lévêque (ICKL) et membre du Cercle Jean-Anil Louis-Juste à l’Université d’État d’Haïti. Son engagement professionnel et militant l’amène à collaborer avec divers acteurs oeuvrant pour l’amélioration des conditions de vie dans le pays.

Micherline Islanda Aduel

Née dans une famille paysanne engagée, elle a grandi dans un environnement où la solidarité et la justice sociale étaient des valeurs fondamentales, transmises par sa mère. Très tôt, elle a assumé des responsabilités au sein du mouvement paysan “Tèt Kole Ti Peyizan Ayisyen” (TK), d’abord en tant que vice-présidente des jeunes dans sa commune natale, puis comme coordinatrice nationale.

Consciente des profondes inégalités touchant les populations rurales, en particulier les femmes paysannes, elle consacre son travail à leur autonomisation et à la lutte contre les discriminations. Son action s’étend bien au-delà des frontières haïtiennes, à l’ensemble de la région caribéenne, où elle milite pour un accès équitable aux ressources agricoles et une reconnaissance accrue du rôle essentiel des femmes en milieu rural.

Formée en sciences politiques et en sciences juridiques, elle a développé une solide expertise en agroécologie et en réforme agraire. Spécialisée dans le féminisme paysan et populaire, elle s’engage pour la systématisation des savoirs locaux et la promotion d’une agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Elle défend un modèle agricole centré sur l’économie paysanne, convaincue que la souveraineté alimentaire et la protection des terres sont essentielles pour bâtir un développement rural inclusif et résilient.  

micherline