Les inégalités entre les riches et les pauvres sont au Guatemala parmi les plus importantes au monde. 57% des terres agricoles sont détenues par seulement 2% des grandes entreprises du pays.
Les communautés indigènes, qui vivent principalement de l’agriculture et constituent plus de 50% de la population, sont particulièrement discriminées. L’État bafoue leurs droits et dénigre leurs pratiques culturelles ancestrales. Résultat ? La pauvreté les frappe davantage que le reste de la population.
Entraide et Fraternité appuie des organisations partenaires locales qui, s’inspirant des valeurs de la justice sociale, aident les communautés indigènes à faire entendre leur voix et à assurer leur sécurité et souveraineté alimentaire.
Voici, en chiffres clés, les avancées de notre action entre 2017 et 2022. Des avancées qui changent des milliers de vies des communautés indigènes, qui leur permet de retrouver une vie digne.
Augmentation de la production agricole
999 paysan·nes cultivent sans aucune substance chimique
La perte de fertilité des sols génère une chute considérable des récoltes au Guatemala. Une des causes principales ? L’utilisation abusive et continue de pesticides chimiques. Entraide et Fraternité promeut l’agroécologie, une méthode respectueuse de l’environnement qui fait ses preuves à travers le monde, afin de restaurer la fertilité des sols et redonner l’espoir de récoltes fructueuses plus riches en nutriments.
L’égalité de genre, un indispensable pour sortir de la pauvreté
Les femmes indigènes sont traditionnellement victimes de la triple exclusion de l’avoir, du savoir et du pouvoir. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est pourtant claire : si les femmes avaient le même accès aux ressources que les hommes, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde se réduirait considérablement. Combler le fossé entre les hommes et les femmes constitue donc un levier central pour le développement des communautés rurales au Guatemala.
147 paysannes occupent un poste de dirigeante au sein des coopératives ou des autorités locales
24 entreprises rentables appliquent la parité femmes-hommes
« J’aimerais que les femmes n’aient plus peur de défendre leurs droits. Elles ont droit comme les hommes à une terre. Elles ont droit de cultiver la vie. »
Clementina González, membre du conseil communal du village de San Antonio Sija
L’union, la force des paysans et des paysannes
Les petit·es paysan·nes des communautés indigènes cultivent des terres exiguës avec très peu de soutien de l’État. Se mettre ensemble dans ce contexte est essentiel.
Entraide et Fraternité promeut dans ce cadre la création de plateformes réunissant les paysan·nes afin qu’ils et elles s’entraident et échangent leurs savoirs et savoir-faire.
12 plateformes territoriales mises en place pour coordonner l’adoption de pratiques agroécologiques communes
2 plateformes sectorielles créées pour renforcer les pratiques de protection de l’environnement
Objectifs du programme 2022-2026
1008 paysan·nes augmentent leurs revenus grâce à l’agroécologie
34 entreprises agricoles sont créées par les femmes et les jeunes
11 propositions politiques en faveur d’une agriculture durable sont soumises aux autorités
135 paysan·nes intègrent les conseils de développement locaux pour défendre l’agriculture familiale durable
Grâce aux résultats obtenus entre 2017 à 2022, la Belgique, via la direction générale Coopération au développement (DGD), a renouvelé son cofinancement pour la période 2022-2026. L’objectif de ce nouveau programme est d’assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire de plus de 1000 paysan·nes (en majorité des femmes) grâce au développement d’une agriculture familiale rentable et durable. Ces paysan·nes vivent dans 14 municipalités des départements de Sololá, Quetzaltenango, Retalhuleu et Huehuetenango, situées dans le sud et l’ouest du Guatemala.