En ces temps où la fraternité est souvent mise à mal, les initiatives soutenues par Entraide et Fraternité ont valeur prophétique : que ce soit ici, en Belgique, avec les promoteurs de la transition dans nos quartiers ou, dans les pays de Sud, avec les soutiens des plus démunis.
Oser la fraternité
« La fraternité est difficile à appréhender. L’égalité salariale peut se mesurer, la liberté est déclinée dans de nombreux droits. Mais la fraternité est longtemps restée sans traduction juridique. C’est émouvant de se dire que ce principe protège désormais le fait de porter secours à autrui. »
Voilà ce que déclarait au début de l’été Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, dans La Croix. Cette réaction faisait suite à la décision du Conseil constitutionnel, les « Sages » chez nos voisins français, de reconnaître la fraternité comme « un principe à valeur constitutionnelle » qui devra être especté par le législateur et les juridictions. Depuis des mois, comme par effet-miroir avec l’initiative belge de la Plateforme citoyenne d’hébergement des réfugiés à Bruxelles, les défenseurs des droits humains en France exigeaient la suppression du « délit de solidarité », symbolisé par Cédric Herrou, cet agriculteur de l’arrière-pays niçois condamné pour avoir porté assistance aux migrants venus d’Italie.