Dans les pays du Sud, les répercussions des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire sont énormes. Le Programme alimentaire mondial prévoit une hausse d’environ 130 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë en 2020.
Six mois après son arrivée dans nos contrées, le Covid-19 fait toujours autant parler de lui. Il aura marqué notre hiver, notre printemps, notre été et continue de bouleverser le paysage mondial, sans épargner les pays du Sud. Outre le défi sanitaire, ces pays sont confrontés à un grand nombre d’autres risques économiques voire politiques qui mettent en péril des milliers de vies. En Haïti, la pandémie aura considérablement aggravé la situation sociale, sécuritaire, environnementale et, surtout, alimentaire. En effet, dans les pays du Sud, les répercussions des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire sont énormes. Le Programme alimentaire mondial prévoit une hausse d’environ 130 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire aiguë en 2020. Aujourd’hui, plus que jamais, notre mission auprès de nos partenaires est essentielle.
Le jour du dépassement de la Terre
Le 22 août dernier, nous avons atteint le « Jour du dépassement de la Terre », appelé aussi jour de la dette écologique. Ce jour est calculé tous les ans par l’ONG Global Footprint Network, en partenariat avec le WWF (Fonds mondial pour la nature), sur base de trois millions de données statistiques de 200 pays. Cette date symbolise le jour où la demande de l’humanité en ressources naturelles dépasse ce que la Terre peut régénérer en un an. Depuis le 22 août, nous vivons donc à crédit sur des stocks de ressources non renouvelables. Globalement, cela revient à dire que pour subvenir aux besoins de l’humanité, il faudrait 1,6 Terre.