La faim comme arme de guerre : la terre et l’alimentation sous siège en Palestine occupée
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Le 14 août 2025, a eu lieu une réunion de la commission des Affaires étrangères à la Chambre, convoquée spécifiquement pour discuter de la situation en Palestine.
En cette occasion, plusieurs associations membres de la Coalition Contre la Faim ont rédigé une note envoyée aux parlementaires, afin de leur donner des éléments de contexte vérifiés, et d’appuyer sur l’utilisation par Israël de la faim comme arme de guerre.
Une semaine plus tard, l’Integrated Food Security Phase Classification (IPC), le partenariat international qui surveille l’insécurité alimentaire dans les situations de crise, a déclaré l’état de famine à Gaza.
La famine est la classification la plus grave sur l’échelle IPC (niveau 5), caractérisée par une insécurité alimentaire extrême, un taux élevé de malnutrition aiguë et un nombre important de décès dus à la famine. Selon le rapport, plus d’un demi-million de personnes souffrent actuellement de famine, en particulier dans la région de la ville de Gaza. En outre, 1,07 million de personnes (54 % de la population) se trouvent au niveau 4 : situation d’urgence, et 396 000 autres au niveau 3 : crise. Si la politique actuelle reste inchangée, la famine s’étendra, selon l’IPC, à Deir al-Balah et Khan Younès entre la mi-août et la fin septembre.
La famine à Gaza est une conséquence directe de la politique israélienne. La campagne militaire impitoyable, les déplacements forcés massifs et la destruction du secteur agricole local en sont les causes principales. En outre, les restrictions israéliennes à l’accès de l’aide humanitaire persistent. Les mesures annoncées, telles que les « pauses tactiques » ou les largages aériens, sont totalement insuffisantes pour inverser la crise alimentaire.
La seule façon de mettre fin à la famine est un cessez-le-feu immédiat, assorti d’un accès humanitaire inconditionnel et à grande échelle à la région. Dans un contexte où le Premier ministre De Wever a déclaré le 17 juillet 2025 que « nous mettons l’accent sur la situation humanitaire sur le terrain » et que la Belgique « proposera de nouvelles mesures ou sanctions » si la situation humanitaire à Gaza ne s’améliore pas, il est plus que jamais temps de prendre des mesures concrètes et des sanctions sévères.





