Analyse des dettes des pays du Sud envers les institutions financières actives en Belgique.
Les États ont urgemment besoin d’argent pour faire face aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire. Pour obtenir ces fonds, les pays du Sud ont contracté des prêts principalement auprès d’institutions multilatérales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) et de créanciers privés, dont certaines banques et fonds d’investissements sont basés en Belgique. Le présent rapport, publié par la coupole néerlandophone 11.11.11, Entraide et Fraternité, CADTM, OXFAM Belgique et Fairfin, se focalise sur le rôle des créanciers privés dans l’endettement des pays du Sud et analyse plus en détail les créances détenues par les institutions financières actives en Belgique sur 93 pays classés « à faible revenu » et « à revenu intermédiaire ». En conclusion, plusieurs recommandations sont adressées aux décideurs et décideuses politiques belges afin que les créanciers privés prennent leur juste part dans les allégements de dettes.
Dans un contexte où 121 millions de personnes supplémentaires sont menacées de famine et où près d’un demi-milliard d’êtres humains pourraient basculer dans la pauvreté, il est urgent de prendre des mesures fortes sur la dette. Notons que pour certains pays africains, plus de 40% de leur budget est consacré au paiement de la dette au lieu de servir à financer des dépenses publiques essentielles comme la santé.