Dans le monde, plus de deux milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable saine, et plus de trois milliards vivent sans installations sanitaires adéquates.
Au Burundi, ces défis sont criants : près de 42 % des habitants et habitantes des zones rurales sont privés de ces services essentiels.
Le Burundi, pays parmi les plus pauvres au monde
Un des seuls États au monde à stagner sous le seuil des 400 USD de PIB annuel par habitant·e.

87% de la population vit avec moins de 1,9 USD par jour.

187e pays sur 193 en termes de développement humain.
Cette situation alarmante provoque la mort de nombreux enfants, victimes de maladies hydriques pourtant évitables comme la diarrhée ou le choléra.
Face à cette urgence, Entraide et Fraternité soutient un nouveau projet de l’Organisation d’Appui à l’Autopromotion (OAP) pour offrir un accès durable à l’eau et à des sanitaires sûrs dans la commune de Mutambu. Celui-ci bénéficiera à 316 enfants de l’école fondamentale de Rutovu et aux familles paysannes avoisinantes.
## Accès à l’eau : prévenir maladies et violences
Dans la commune isolée de Mutambu, aller chercher de l’eau relève d’un parcours du combattant. Il faut parcourir de longues distances, sur des sentiers escarpés, glissants, et avec de lourds bidons sur la tête, pour atteindre une source. Les femmes et les enfants, principalement en charge de ramener de l’eau au foyer, sont malheureusement victimes de nombreuses chutes ou exposés à des risques de violences, notamment sexuelles.
Faute d’accès facile, des familles se résignent à consommer une eau polluée, impropre à la consommation. Résultat : les maladies hydriques telles que la diarrhée ou encore le choléra explosent, avec une mortalité élevée chez les enfants.
Pour y remédier, l’OAP a débuté l’aménagement d’une adduction d’eau dotée de deux bornes-fontaines. Ces installations offriront une eau potable à moins de 500 mètres aux 316 enfants de l’école fondamentale de Rutovu et aux habitants et habitantes à proximité.
Une révolution qui réduira drastiquement les maladies, les accidents et les violences.
Des toilettes pour soutenir l’éducation
L’OAP a également lancé la construction de quatre toilettes écologiques à l’école fondamentale de Rutovu. Elles permettront de prévenir les maladies hydriques mais aussi d’améliorer la fréquentation scolaire des filles.
« Avant, les filles manquaient souvent l’école par manque de toilettes adaptées et de discrétion. Avec ces installations, elles pourront venir en classe en confiance et suivre leurs cours sans interruption. »
Suzanne Bazayundi
Les toilettes écologiques permettront en outre de réutiliser et de valoriser les excréments. Ceux-ci seront ainsi transformés en compost et utilisés comme engrais organique pour soutenir l’agriculture locale.
Des lavabos seront enfin installés pour permettre le lavage des mains.
La communauté au cœur du projet
Au-delà des installations, deux comités de gestion (cinq membres chacun) et un club scolaire d’hygiène (composé d’élèves et d’enseignant·es) seront formés et veilleront à l’entretien des bornes-fontaines et des toilettes écologiques. Un budget de maintenance financé par les communautés locales garantira la pérennité des infrastructures.
Ces groupes auront également pour mission de promouvoir, au travers de nombreuses actions de sensibilisation, les bonnes pratiques d’hygiène (comme se laver les mains et les gestes barrières), ainsi qu’une utilisation responsable de l’eau et des latrines écologiques.
Une sensibilisation essentielle pour assurer un changement durable.

L’accès à l’eau, une priorité pour Entraide et Fraternité
Récemment, 30 sources d’eau ont été aménagées par l’OAP dans la région de Rumonge grâce au soutien d’Entraide et Fraternité. Plus de 7.500 personnes, dont 998 enfants, bénéficient désormais d’une eau propre et accessible au quotidien.





