L’heure des bonnes résolutions
Bien sûr, la guerre s’enlise à nos portes et ni l’Ukraine ni la Palestine et Israël ne semblent aujourd’hui toucher du doigt la solution pacifique. Il n’empêche qu’en ces temps de bonnes résolutions, on aurait aimé que le mois de décembre soit, au Nord comme au Sud, porteur d’espoir au-delà du Nouvel An.
On aimerait croire que le discours du pape François pour la COP28 et la Marche climat, qui a montré combien la mobilisation citoyenne reste forte, aient transcendé cette aberration de sommet climatique climatisé à Dubaï. On aimerait croire que la campagne d’Avent d’Action Vivre Ensemble – qui a montré la volonté du secteur de pousser le politique à prendre enfin la mesure de la crise du logement – soit annonciatrice d’autres mesures encore que le lancement de territoires « zéro sansabrisme » en Wallonie.
On aurait donc envie de se dire qu’il y a de l’espoir au-delà de la période des bonnes résolutions. La méga séquence électorale 2024 (élections fédérales, régionales, européennes en juin ; communales en octobre) nous donne à tous et toutes l’occasion d’appeler les politiques à un sursaut. On aimerait tant croire que le climat et la déréliction de la planète d’une part, la pauvreté qui atteint des sommets insupportables de l’autre, soient au centre des débats à venir. Mais on craint surtout que ceux-ci ne soient confisqués par les obsessions et les discours caricaturaux des extrémistes de tous bords qui gangrènent notre pays jusqu’à finir par le paralyser. Nos vraies urgences sociales comme climatiques risquent, une nouvelle fois, d’en être les grandes perdantes !





