Analyses

La Belgique et l’Union européenne sont-elles schizophrènes ?

Analyse du Traité sur la Charte de l’énergie (TCE)
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TCE. Ces trois lettres ne vous disent certainement rien. Inconnues du grand public, elles sont, en revanche, bien connues des entreprises transnationales. Synonyme de milliards d’euros pour ces dernières, TCE renvoie à « Traité sur la charte de l’énergie ».
Cet accord international de commerce et d’investissement lie notamment l’Union européenne (UE) (donc la Belgique) et un nombre croissant de pays du Sud s’apprête à le rejoindre. Il constitue l’un des outils privilégiés des entreprises transnationales pour bloquer la transition énergétique.
Alors que les États ont ratifié en 2015 l’Accord de Paris sur le climat, que le Parlement européen a décrété en novembre 2019 l’urgence climatique et que la Commission européenne a adopté en décembre 2019 son Green Deal , le Traité sur la charte de l’énergie apparaît aujourd’hui incompatible avec ces engagements des pouvoirs publics sur le climat. À tel point que cet accord fera l’objet d’une renégociation par ses parties prenantes à partir d’avril 2020 à Bruxelles. Ces négociations vont se prolonger tout au long de l’année 2020, 2021, voire 2022 … L’objectif officiel de l’UE est de mettre le Traité sur la charte de l’énergie en phase avec les objectifs de l’Accord de Paris.
Opportunité ou peine perdue ? Quelle stratégie adopter face à l’urgence climatique et sociale ? Avant de répondre à ces questions, il est utile de revenir sur les origines de ce traité, ses objectifs et ses aspects les plus problématiques.

# Accords de libre-échange # ISDS / ICS # Multinationales # ONU # Traité sur la Charte de l’Énergie
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