Le cri de leur terre est celui des Congolais et des Congolaises

En choisissant de mener campagne en commun avec la Commission Justice & Paix autour de l’extractivisme minier en RD Congo, nous avons fait le pari de la nuance pour questionner la situation et en analyser les conséquences. Comme Belges, portons-nous une responsabilité dans l’appauvrissement écologique, social, économique du Congo de 2024 ? Comme occidentaux, occidentales, sommes-nous complices du pillage des ressources du sous-sol congolais et de l’esclavage imposé à ce peuple par des compagnies chinoises et des groupes armés locaux ? Comme consommateurs, consommatrices, devons-nous remettre en cause notre mode de vie tourné vers l’industrie digitale et la transition verte et, si oui, notre sobriété réglerait-elle tout ? Autant de questions qui méritent une réponse autre que simpliste ou manichéenne.

Ce qui, en revanche, n’est pas en doute, c’est le constat : « Après le colonialisme politique, un colonialisme économique tout aussi asservissant s’est déchaîné. Ce pays, largement pillé, ne parvient pas à profiter suffisamment de ses immenses ressources. Bas les pattes de l’Afrique ! Elle n’est pas une mine à dépouiller ni un terrain à piller. » C’est ce que lançait le pape François il y a un an juste, en visite en RDC. La « malédiction des ressources » n’est pas une imprécation d’un autre temps, c’est une réalité du nôtre, mais elle n’est ni figée ni immuable.

L’alternative existe. C’est la petite agriculture locale, familiale et souveraine pour manger à sa faim, gagner sa vie dans la dignité et le respect de l’environnement, échapper aux affres de l’exploitation et de l’exil. Et c’est la réponse de nos partenaires sur le terrain. Une réponse qui fait écho à la crise agricole que traverse l’Europe. La situation n’est pas la même certes mais les enjeux sont identiques : justice sociale, environnementale, climatique, souveraineté et qualité alimentaires…

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