Le Congrès de la République du Guatemala discute en ce moment d’une nouvelle proposition de loi qui entraverait davantage l’action des organisations non gouvernementales, dans un pays où la liberté d’association est attaquée de toute part.
Cette proposition de loi, sous couvert d’une meilleure planification étatique pour le développement du pays, permettrait en réalité aux autorités de contrôler les sources de financement et les activités des ONG et des autres acteurs de la société civile (leaders paysans, syndicalistes, etc.). Cela reviendrait pour ces acteurs à devoir demander aux autorités leur accord pour mener n’importe laquelle de leurs actions.
Cette initiative législative présente un risque d’une détérioration sans précédent pouvant aller jusqu’à la suppression de toute société civile. Elle vient s’ajouter à un rétrécissement de l’espace démocratique poursuivi par les autorités depuis quelques années. Le Congrès guatémaltèque avait en effet promulgué en 2020 un décret imposant déjà des restrictions abusives, des contrôles et des sanctions aux organisations non gouvernementales.
Entraide et Fraternité réitère de toutes ses forces son soutien à ses partenaires dans leur lutte pour continuer à mener leurs activités essentielles pour les communautés marginalisées du pays.