Entraide et Fraternité défend une pratique de l’agroécologie qui soit porteuse d’émancipation pour les communautés rurales, y compris pour les femmes en particulier. Or, cette émancipation n’est pas automatique. Sur base de leurs expériences, nos partenaires d’Amérique centrale (Guatemala et Nicaragua) attirent notre attention sur une série de conditions préalables, interdépendantes et complémentaires, qui devraient assurer la transition vers un système alimentaire et agricole durable, y compris en terme d’égalité des sexes.
Aujourd’hui, des expériences montrent dans quelle mesure les pratiques agroécologiques contribuent positivement à l’autonomisation des femmes dans les communautés rurales : de la valorisation de leurs connaissances à l’amélioration de leurs droits en matière d’accès aux ressources (notamment à la terre), en passant par la prise de responsabilités et de décisions3. De nombreuses femmes à travers le monde font déjà l’expérience d’une autonomie accrue et d’un plus grand pouvoir de décision, tant en famille qu’au sein des communautés4. Malgré ces avancées, les obstacles à surmonter pour atteindre une véritable égalité entre hommes et femmes restent encore nombreux. Un bref rappel de ces obstacles nous permet de faire le point sur la situation actuelle des femmes en Amérique latine, en particulier au Nicaragua et au Guatemala.